Le Pr Nicolas Franck nous aide à ne pas tomber dans la résignation
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Dr.Good!

03 novembre 2020

 
MODES DE VIE
 

Reconfinement : tenir le coup en se fixant un objectif

Et c'est reparti pour un tour… Le reconfinement est tombé comme un coup de massue sur les Français, déjà soumis à de lourdes restrictions de liberté. Pour nombre d'entre eux, ce nouvel isolement – plus léger que le premier – sonne comme le début d'une sombre période.
De fait, la santé mentale est la grande oubliée de ce confinement. Les pouvoirs publics n'y font pas allusion ; les actions préventives font défaut. Pourtant, le bien-être mental de la population est largement altéré par ces mesures, nécessaires mais difficiles à vivre.
Le Pr Nicolas Franck, psychiatre, et auteur du livre Covid-19 et détresse psychologique (ed Broché) nous aide à ne pas tomber dans la résignation.

Qu'a-t-on appris du premier confinement, du point de vue la santé mentale ?

Que l'être humain n'est pas fait pour vivre isolé... Les études que j’ai menées montrent une altération importante du bien-être mental, en particulier pour 4 catégories de Français : ceux qui habitent dans des petites surfaces ; ceux qui ne travaillent pas ; les jeunes, surtout les étudiants ; les personnes avec handicap.
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Tous les items qui servent à définir le bien-être (espoir, sentiment de réussite, d'utilité...) sont dans le rouge et plus la durée du confinement s'allonge, plus les scores diminuent.On a aussi observé une explosion de la consommation de benzodiazépines [antidépresseurs, ndlr]. On n’a pas fait d’étude épidémiologique mais les troubles qui peuvent être révélés par une diminution du bien-être sont toujours les mêmes : troubles de l’adaptation, troubles anxieux, dépression, stress post-traumatique pour ceux qui ont été confrontés à la mort dans leur entourage.

Doit-on s'attendre à la même chose pour ce deuxième confinement ?

Les mêmes causes produisent les mêmes effets ... Pour ceux qui ont bien supporté le premier confinement, ça ira. Pour les autres, ce sera spécialement difficile. Le reconfinement réactive les émotions négatives développées en mars dernier, et peut les amplifier. D'autant plus que cette fois, les choses s'installent dans la durée, il n'y a pas de perspectives : le vaccin est long à fabriquer, l'épidémie ne s'est pas estompée. Il y a un effet de résignation très délétère car il peut s'accompagner d'un effondrement psychique. Par ailleurs, les conséquences économiques sont là. Beaucoup de personnes ont été précarisées, d’autres le seront. Cela va grandement influer sur le moral des Français, pour qui ce reconfinement s’annonce plus difficile que le premier.

Comment limiter l’impact psychologique de ce confinement ?

Il y a 4 choses à faire, à mon sens. D’abord, structurer ses journées, son emploi du temps : bien séparer les temps de veille et de sommeil (ne pas dormir par-ci par-là), les repas et les jeûnes (éviter le grignotage intempestif), les activités privées et professionnelles… Il faut que le temps, qui se dilate pendant le confinement, retrouve une structure.
Ensuite, maintenir des contacts sociaux. C’est primordial pour garder le moral. Passer des coups de fil, faire des visioconférences avec ses proches…
Puis, pratiquer une activité physique. Les bienfaits du sport sur la santé mentale ne sont plus à démontrer.
Enfin, il faut se fixer un objectif de confinement, quelque chose que l’on construit pour positiver la période. Se mettre à la peinture, à la cuisine, à la guitare, participer à des concerts en ligne… Qu’importe ! Du moment que l’on puisse faire de ce moment difficile quelque chose de constructif.
En cas de mal-être, une cellule de soutien psychologique a été mise en place (0800 130 000, 7j/7 24h/24). Les psy sont aussi très mobilisés : n’hésitez pas à les (télé)consulter.
 
SAVEZ-VOUS POURQUOI ?
 

NOUS BÂILLONS

On bâille pour « rafraîchir » notre cerveau. En effet, le cerveau, à certains moments de la journée est "en surchauffe". Le fait de bâiller lui apporte la quantité nécessaire d’oxygène par l’intermédiaire de notre sang pour le faire refroidir. Le cerveau ainsi irrigué fonctionne mieux. Bâiller nous rend ainsi plus attentif, plus éveillé. C’est aussi pour cette raison que nous bâillons quand nous nous ennuyons. Notre cerveau déclenche le bâillement afin de nous remettre en alerte. Dans notre vie, nous bâillons environ 250 000 fois soit entre 5 et 10 fois par jour.

 
TOP
 
 
FLOP
 
+
Se mettre au vert contre le tabac

Habiter près d’espaces verts, c’est définitivement le bon plan. En plus de dépolluer l’air, d’offrir un cadre de balade et de footing bénéfiques pour la santé, cette proximité permettrait de lutter contre le tabagisme. Selon une étude, il y aurait 20 % moins de fumeurs près des jardins ou des bois et les personnes qui veulent arrêter la cigarette y arrivent mieux (+12 %).
Le simple fait de voir du vert depuis sa fenêtre réduirait les pulsions, les envies de tabac mais aussi d’alcool ou de junk food. Les chercheurs suggèrent qu’une approche autour de la nature pourrait être efficace dans le sevrage. A garder en tête si vous voulez arrêter de fumer…

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Soda light : du bluff !

Elles donnent bonne conscience mais leurs avantages s’arrêtent là. Une étude pointe une nouvelle fois les méfaits des sodas dits light. Les personnes qui consomment beaucoup de boissons allégées (avec des édulcorants de synthèse) ont le même risque cardiovasculaire que celles qui boivent les versions sucrées, à quantités comparables. Boire un soda par jour augmente de 20 % le risque de développer une maladie du cœur, par rapport à une consommation occasionnelle, selon d’autres travaux.

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Choisir les bonnes courges

Au supermarché, elles font une apparition remarquée, avec leurs drôles de formes et couleurs: les courges ! Mais toutes les courges ne sont pas comestibles, rappelle l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). Certaines contiennent des cucurbitacines, substances très irritantes et amères, responsables de douleurs digestives, vomissements, diarrhées… C’est le cas des courges ornementales (qu’on trouve justement au rayon légumes), comme les coloquintes. Dans le potager familial, aussi, l’hybridation naturelle des graines peut générer des courges non comestibles. Or, elles ont la même apparence que les autres.Chaque année, les confusions entraînent des dizaines d’hospitalisations. Le bon réflexe : goûter un petit morceau de courge crue. Si elle est amère, recrachez-la, et poubelle !

 

Le coup d'œil de Michel

Michel_Cymes

"En 2-2" pour aider les jeunes

Ils ne manifestent pas dans les rues et ne sont pas invités sur les plateaux de télé pour parler de leur condition de vie. Et pourtant, ils font partie des premières victimes collatérales du Covid-19.
« En cette période de crise sanitaire », souligne une note de Santé publique France, la précarité des jeunes s’aggrave ». Et l’alimentation est un marqueur important de cette paupérisation. Près d’un sur deux déclare sauter des repas dans la semaine (*) alors que 9 étudiants sur dix souhaitent changer leurs habitudes alimentaires.

Le départ du foyer familial, le passage à l’âge adulte sont des périodes clés pour opérer des changements de modes de vie durables. Mais avoir une alimentation plus saine demande du temps et de l’argent.
Pour aider les 18-25 ans à surmonter ces obstacles, l’Agence sanitaire vient de lancer une campagne baptisée « en 2-2 » (**) pour leur donner envie « de préparer des repas sains, rapides et à moindre coût ». Ses promoteurs se sont appuyés sur des influenceurs des réseaux sociaux pour véhiculer le message du « bien manger avec un petit budget ».
Au menu, six recettes gourmandes à déguster avec plaisir et, pour une fois, sans modération !

(*) Etude de l’Observatoire nationale de la vie étudiante
(**) Expression familière qui signifie "rapidement"

Michel_Cymes_Signature

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